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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/155

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CHAPITRE II.

Le Moine latin et le Moine grec.


Florestan s’approchait enfin de Constantinople. La troupe des pélerins s’était accrue, et déjà, près des bords du Bosphore, ils pouvaient se faire craindre de ceux qui ne respectaient point leur misère. Ils commencèrent par implorer la pitié, ensuite ils prescrivirent l’aumône ; enfin, ils la ravirent. Florestan n’eut point de violences à se reprocher ; il sollicita même quelquefois la grâce du faible, et l’obtint rarement. Aux véritables pélerins se joignirent des vagabonds qui jamais n’avaient exposé leur vie dans les combats, et que n’excusaient point, en quel-