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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/187

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faiblesse : elles se pressaient autour du volage ; mais pour réhabiliter l’honneur du sexe, compromis par de lâches amazones indignes de compter sous les drapeaux de leur héroïque et chaste corps. Ces dames désiraient de lui plaire, pour le désespérer ; elles voulaient l’enchaîner à leur char, pour le donner en spectacle, comme les triomphateurs faisaient des rois vaincus. Les belles de la chevalerie et des croisades écouter les galans ! Nos arrières-grand’mères, ornement du siècle des mœurs, manquer à la vertu ! non, non !… Elles défièrent donc le héros. Elles combattirent contre lui, se promettant bien de publier sa défaite ; elles triomphèrent, sans doute ; et pourtant la Renommée, qui dit toutes choses, se tut sur de si nobles triomphes. La vertu de ces héroïnes était si bien connue, qu’on n’en parla pas.

Gabrielle, tout entière à sa douleur, ne s’aperçut point des empressemens