Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 210 )

amant. Elle parcourut la ville, armée de toutes pièces, arrêtant les chevaliers et les interrogeant ; les uns lui répondaient, les autres s’en allaient sans l’écouter. L’un d’eux se permit une moquerie sur la rouille de ses armes, Gabrielle lui barra le passage et lui fit vider les arçons. Encouragée par cet heureux début, elle se posta à l’entrée de la lice, et força à combattre tous les chevaliers attirés par la curiosité ; ils furent vaincus et s’engagèrent par serment d’attaquer tous les chevaliers qu’ils rencontreraient, et d’obliger les vaincus à en faire autant, jusqu’à ce qu’ils eussent appris des nouvelles de Florestan. Ils devaient le lendemain déclarer, à haute voix, dans la lice, après la première joûte, le résultat de leurs recherches.

Le premier chevalier vaincu se battit contre un nouveau venu, le vainquit à son tour, celui-ci se battit contre un autre et le vainquit de même, et cet