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dames des chevaliers brûlaient de connaître le mystère renfermé dans ces paroles, et de savoir le pourquoi de tant de combats ; mais tout-à-coup, au bruit de ces voix désespérantes, un chevalier, le chevalier du Toutereau, chancelle sur son cheval et tombe. On accourt, on le relève, il se meurt ; on le désarme. En lui ôtant le casque, ses blonds cheveux se déroulent, son visage angélique étonne et ravit tous les yeux. Le chevalier est désarmé ; c’est la plus belle des femmes. On s’étonne, on admire ! Alors un héraut parcourt le champ du tournoi, les trompettes sonnent, et le chevalier qui le suit, s’écrie : « Gabrielle se moquait de mon amour, elle n’est pas la plus belle, mais la plus fidèle ; Florestan règne toujours sur son cœur ; heureux ou malheureux, il sera toujours le bien-aimé, c’est le plus beau, le plus vaillant, le plus aimable. » Le chevalier des Zéphirs arrive alors au-