Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/23

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d’ânes, ou des cornes sur la tête ; qu’ils viennent braver les mœurs publiques, se vautrer dans la fange, courir devant les tombereaux et hurler leurs fureurs !… C’est le moment d’offrir encore au monde le spectacle de tout le judaïsme ; il n’y manque que les prophètes, car nous avons les miracles, car Dieu marche au milieu de nous, car ses prêtres, gorgés de sang, demandent toujours, en son nom, le massacre et l’extermination[1].

Vous reste-t-il quelque doute sur cette continuelle substitution des prêtres à Dieu ? Souvenez-vous de cette vérité, qui vous sera toujours plus certaine, plus vous y réfléchirez.

Dieu n’ordonne ni ne peut ordonner le crime.

Qu’on ne dise pas, que ce qui nous paraît l’être ne l’est pas pour lui. Il me don-

  1. Le lecteur ne doit pas oublier l’époque où parle le vieillard, et les lieux où il est.