Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/247

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qu’il ait des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ! Faites qu’il dise du vase du péché où il s’est abreuvé : Transeat iste calix ; inspirez-lui d’acheter des indulgences : l’effet en est prompt, il n’y a qu’à payer et à prendre : vade retro Satanas… vous êtes délivrés du malin ; c’est bien… passez, payez

» Un moment, mes frères, je ne puis vous rendre le reste de votre pièce : la charité me le défend… Fils ingrats, pensez à vos pères et mères. Quoi ! tandis que vous irez à la droite du fils de Dieu avec le bon larron, vous les laisseriez avec les réprouvés ! N’entendez-vous pas d’ici les cris de ces âmes aux abois : elles ne vous demandaient jadis qu’une pauvre petite messe, et vous la leur accordiez ; et cette messe n’était qu’une goutte d’eau trop impuissante pour éteindre le feu de l’enfer ; eh bien ! mes chers frères, ces indulgences sont un déluge qui l’étouffe tout-à-coup. Vous me direz