Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/253

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gner une indulgence. Par elle force a été à Satan de l’ôter du fagot ; mais un nouveau coup de dé fait passer l’indulgence dans une autre main, et l’âme est d’un coup de fourche remise aussitôt sur la braise ; tous les diables étaient en l’air pour ouvrir la porte aux âmes grâciées, et courir après celles qui, après l’avoir été, cessaient de l’être par la perte du brevet de Sa Sainteté. Les mêmes distributions avaient lieu dans toute l’Europe ; il y avait donc peu d’âmes qui ne fussent délivrées, ou pour toujours, ou pour quelques momens ; il n’y eut que les mauvais rois auxquels personne ne pensa, et ils restèrent exposés à toute l’ardeur des flammes dirigées sur eux seuls, sur eux et leurs flatteurs, sur les magistrats plus fidèles à l’autorité qu’à la loi et sur les juges dévoués, races abominables, maudites dans l’une et l’autre vie.