Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/56

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CHAPITRE XXXIII.

La Prière du Vieillard.


Le discours du vieillard avait ému tous ses auditeurs ; le sectateur d’Ali ne craignait plus les regards du disciple d’Omar, le Grec osait s’approcher du Latin, et le Juif cessait d’être un objet de mépris et de haine universelle. Florestan détestait sa cruauté ; le moine, étonné lui-même, se cherchait, et avait peine à se retrouver ; cependant, il faisait bonne contenance, et retenait Florestan, prêt à détester, à haute voix, ses prétendus crimes.

Après un moment de silence, le philosophe reprit en ces termes :

Mes amis, pardonnez ces larmes à malheurs et aux vôtres : les yeux guerrier n’en sont pas déshono-