Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/121

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se cacher, l’avait forcé à ressortir par la fenêtre ; il était déjà sorti quand Gabrielle expira : le Démon n’emporta donc point son âme, et le clergé déclara qu’elle était certainement montée au ciel, conduite par les anges descendus pour la recueillir. Ces détails circulaient de bouche en bouche.

Dès que le médecin eut déclaré la mort de Gabrielle, elle fut déposée dans la bière, les jeunes filles la soulevèrent, et les prêtres ayant entonné les chants funèbres, on se mit en marche vers l’église ; ce fut par des larmes véritables que toute la population manifesta sa douleur et ses regrets, et par des larmes encore qu’elle conjura le Très-Haut de récompenser Gabrielle dans le ciel du bien qu’elle avait fait sur la terre, où elle avait fait connaître, par la perfection de ses charmes, la beauté de l’œuvre créé, et par sa bienfaisante vertu la bonté du créateur qui