Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/132

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sourire qu’ils ne vous déplaisent ; vous savez à quoi nous engagent les devoirs d’historien ; nous racontons et n’approuvons pas ; et pour achever de me faire pardonner le récit des torts, des principes et des prouesses du chevalier des Zéphirs, je vous jure que nul ne vous aime plus que moi, que je n’ai trahi nulle d’entre vous, et que, malgré les volages que j’ai rencontrées, car, le croirez-vous ? j’en ai rencontré, et c’est presque encore une preuve qu’il y en a encore aujourd’hui ; trompé par l’une, consolé par l’autre, accueilli par plusieurs, vous m’avez pourtant mis à même de vous rendre ce témoignage flatteur, témoignage que je vous rends à la face d’Israël, comme on disait autrefois ; ou que je crie sur les toits, comme on dit aujourd’hui : Toutes les femmes sont fidèles, hormis celles qui ne le sont pas.

Ma paix faite avec le beau sexe, il me serait permis, sans doute, de raconter les aventures de mon héros, et de