Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/141

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enfin, il était absent, et qu’est-ce qu’un amant absent, je vous le demande, mesdames ? vos grand’-mères avaient donc raison contre lui, mais il était peut-être excusable. À cette époque Voltaire n’avait pas écrit ; le chevalier des Mœurs ne savait donc pas tout ce qu’on risque, hélas ! quand on quitte sa belle ! Je cite ce méchant Voltaire pour avoir occasion de crier haro sur ce baudet qui, certes, a largement tondu dans le pré des moines, et qui, pour ce fait, et ses médisances sur le compte du beau sexe, mériterait bien la colère de MM. les vicaires-généraux de Paris, et la mienne aussi. Ne l’avons-nous pas manqué ; ces messieurs à propos du Carême, et moi, à propos du chevalier des Mœurs ? Gloire donc à MM. les vicaires-généraux de Paris, et haro sur Voltaire ! Mais convenons pourtant de la vérité du proverbe : les absens ont tort ; il est la justification complète de ces délaissées.