Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/147

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tombés sous ses coups, il y vit les champs de Damas, les flammes de l’hospice, et son père dévoré par elles, et sa malheureuse sœur repoussée par son bras impitoyable.

Comme il était tourmenté par ces fantômes vengeurs, un bruit se fait entendre ; on avait frappé sur le talisman, les fantômes s’évanouissent. Il regarde à l’entrée de la grotte, il aperçoit un être d’une figure majestueuse et douce. « Florestan, les remords te poursuivent ; ils purifieront ton âme, le ciel est toujours favorable au repentir ». Il dit, et disparaît. Vainement Florestan le suit, il ne le voit plus. La grâce de sa démarche, la douceur de ses traits, le charme de sa voix, sa disparition subite, tout l’étonne : il le croit un ange, et s’écrie : Ange du ciel, remonte auprès du Dieu qui t’envoie ; si je fus coupable, je crus le servir. Quand mon bras com-