Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/177

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Sur cette place l’église s’élevait, la porte en était ouverte, des lampes brillaient dans l’intérieur, elle était entourée de voiles noirs, le chien arrêté sur la porte, aboie et l’appelle ; Florestan se précipite vers lui, il entre dans l’église et revoit le chien sur les tombeaux, il le voit grattant la pierre sépulcrale avec rage, il l’entend hurler et gémir.

La foudre, se brisant à ses côtés, l’eût moins épouvanté ; d’une voix déchirante il s’écrie : Gabrielle n’est plus !

Le corps de Gabrielle reposait depuis le soir d’auparavant auprès de ses aïeux ; on l’avait déposée dans les caveaux de l’église, parée de ses plus beaux habits, la couronne de fleurs blanches sur le front, symbole de l’innocence, arrivée jusqu’au mariage ou à la mort ; Gabrielle ne voulait point que ces fleurs virginales annonçassent son trépas, elle avait dit pendant qu’on en ceignait sa tête appesantie : Florestan n’est plus sur la