Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/200

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Les dames fidèles étaient placées sur les échafauds, ou assises encore sur leurs palefrois, prêtes à en descendre.

Cinquante écuyers, donnant du cor, avaient parcouru tout le village en sonnant des fanfares, et débouchaient sur la place, suivis du chevalier des Mœurs et des cinquante chevaliers vaincus ; ils étaient précisément arrivés au lieu même où Gabrielle s’écriait, en repoussant Florestan, et s’échappant de ses mains suppliantes :

« Vous m’inspirez de la compassion et non pas de l’amour ! Laissez-moi. » À peine eut-elle dit ces paroles, les cors sonnèrent pour la dernière fois, et le chevalier des Mœurs s’écria, d’une voix mâle et retentissante :

Gabrielle est la plus belle et la plus fidèle ; Florestan règne toujours sur son cœur ; Heureux ou malheureux, il sera toujours son bien-aimé !!…

Alors Gabrielle se souvint du beau