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autres de Louis XIV, roi très-chrétien ; et les arrêts des juges subalternes, des parlemens et de l’inquisition, qui firent brûler des milliers de sorciers.

La France en eut toujours beaucoup de ces démoniaques, de ces devins malencontreux. Ils y multipliaient d’une manière effrayante. Mézerai fait mention de l’exécution en place de Grève, de l’un d’eux ; lequel déclara qu’il avait douze cents complices ; il trouve ce nombre bien fort ; cependant Bodin assure que ce même sorcier avait déclaré à Charles IX (en 1571) qu’il y en avait plus de trois cent mille ; et, une trentaine d’années après (en 1609), le savant Filesac, docteur de Sorbonne, déclare qu’il y en a des millions, et demande qu’on les brûle tous. Filesac avait raison, la loi de Dieu est expresse[1], et on eut grand tort de ne pas les brû-

  1. Chap. 22, v. 6, et ailleurs.