Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/78

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on voit, la justice à Alais, est sorcier !! Mon curé a ensorcelé sa servante, et le prieur sa dévote ; je les croyais tous deux querelleurs et libertins, et voilà tout ; mais puisqu’ils ont des intelligences avec le Démon, ils sont excommuniés et maudits, et leur heure est venue. Je suis juge sur mes terres, quand il ne s’agit ni de moi, ni des miens ; je suis donc votre juge. Vous avez condamné ma fille sur sa déclaration unique, c’est donc sur sa déclaration que je vous condamne. Vous avez fait la loi, vous la subirez.

Pensez-vous comme moi, sire Renard ? c’était l’homme de confiance du baron, celui qu’il chargeait du soin de distribuer la justice ou l’injustice à ses vassaux. Sire Renard n’aurait eu garde de penser autrement. — Certainement, Monseigneur, répondit-il, votre sagesse… votre… — C’est fort bien,