Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/115

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En sa qualité de commissaire des troupes, il avait été pendant longtemps en rapports continuels avec les Acadiens ; et, comme il parlait facilement le français, il fut le principal aviseur de Mascarène, et son intermédiaire dans les efforts par lesquels celui-ci tâchait de les garder fidèles au gouvernement. Son influence auprès des habitants français égalait celle de ce gouverneur même. De l’aveu de tous, c’était un homme de grand mérite, d’une bravoure et d’un dévouement à toute épreuve.

La mission dont l’avait chargé Corwallis, au fort Lawrence, paraît avoir été de négocier le retour des Acadiens émigrés, de conclure un traité avec les sauvages et de retirer de leurs mains les prisonniers qu’ils avaient saisis deux ans plus tôt, à Grand-Pré.


    militaires ; ainsi, lors de la première attaque contre Annapolis par Duvivier, il fut chargé par Mascarène de déloger l’ennemi et de faire raser les maisons qui lui servaient de protection. Au combat de Grand-Pré, il tomba grièvement blessé à côté du colonel Noble. Voyant qu’il perdait tout son sang de la blessure qu’il avait reçue au bras gauche, il demanda à un officier français de faire panser sa blessure par leur chirurgien ; celui-ci était alors occupé auprès de M. Coulon de Villiers, aussi grièvement blessé ; Howe le pria alors de faire parvenir sa demande au chirurgien anglais. Cette démarche donna lieu à des ouvertures de capitulation, et Howe, malgré sa faiblesse, servit d’interprète aux négociations. Il lui fut permis de se retirer à Annapolis sur parole, et plus tard il fut échangé contre un M. Lacroix et tous les prisonniers canadiens qui se trouvaient à Boston. Murdoch dit de lui : « He left a widow, Mary Magdalen How, and several children. The esteem he won while living, the general usefulness of his conduct as an early founder of our colony, and the circumstances of his death, commend his memory to us who enjoy a happy, peaceful and prosperous home ; for the security and comfort of which, we are bound to be grateful to those who pioneered the way in the earlier periods under many and serious disadvantages. ». (vol. 2, ch. XIV, p. 193-4.) Edward Howe est l’un de mes ancêtres. Ses descendants sont nombreux dans les Districts des Trois-Rivières et de Montréal. Parmi les principaux sont : Théodore Doucet, Ecr, N. P., ses sœurs Lady Middleton et la comtesse de Bligny, Edmund Barnard, Ecr., Q. C, le lieut. col.