Dans les Lettres et Mémoires sur le Cap Breton (Pichon [1],) il est dit :
« Vers la fin de juillet 1749, temps où l’on ne savait point encore dans la Nouvelle-France la suspension d’armes entre les deux couronnes, les Sauvages avaient fait des prisonniers anglais sur l’Île de Terreneuve ; mais ces prisonniers leur ayant appris cette suspension signée l’année d’auparavant à Aix-la-Chapelle, ils les crurent sur leur simple parole… les traitèrent en frères, les dégagèrent de leurs liens, et les menèrent dans leurs cabanes pour leur donner l’hospitalité ; mais malgré tant de bons traitements, ces perfides hôtes massacrèrent, pendant la nuit, vingt-cinq (Sauvages) tant hommes que femmes… »
« Vers la fin du mois de décembre 1744, M. Ganon[2], commandant un détachement de troupes anglaises… trouva à l’écart (près de Port-Royal) deux cabanes de sauvages Micmacs. Dans ces cabanes il y avait cinq femmes et trois enfants, dont deux de ces femmes étaient enceintes ; mais malgré ces objets si propres à exciter l’humanité, les Anglais non-seulement pillèrent et brûlèrent ces deux cabanes, ils massacrèrent encore les cinq femmes et les trois enfants. On trouva même que les femmes qui étaient grosses avaient été éventrées. »
- ↑ Cet emprunt à Pichon est encore de seconde main, puisqu’il se trouve dans Casgrain (Ibid. p. 130, en note). Cela est aux pages 132, 135 de l’ouvrage de Pichon.
- ↑ Après ce nom, Richard a mis un ? — La version anglaise, p. 302, au bas, porte ceci : « Towards the end of the month of December, 1744, » says another document… — Ce dit un autre document n’a pas son correspondant dans le MS. original, fol. 370. Le paragraphe « Vers la fin de décembre » s’ouvre par des guillemets tout simplement, indiquant que la citation de Lettres et Mémoires se continue.