Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/216

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Si respectueuse que soit, dans l’ensemble, cette requête, l’on peut voir que leurs auteurs, libres de toute contrainte, ne se gênent pas pour qualifier sévèrement les procédés de Cornwallis, révoquant arbitrairement le compromis de 1730, passé avec Philipps. Pour établir la situation dans son vrai jour, et pour les besoins de leur cause, ils devraient s’exprimer ainsi. Mais, eussent-ils été encore sous la domination anglaise, ils n’auraient pas osé parler si haut. Aussi, pour obvier à l’avenir à de semblables prétextes, exigeaient-ils, au cas où leur requête fût acceptée, qu’elle fût suivie de la ratification formelle de Sa Majesté.

Ici se termine la carrière de Hopson, comme gouverneur de l’Acadie. Malade, et peut-être dégoûté du rôle qu’il avait à remplir, il s’embarqua pour l’Angleterre, laissant provisoirement l’administration de la Province à Lawrence, on sa qualité de premier conseiller. Hopson emportait avec lui l’estime et la confiance de tous, après quinze mois d’une administration ferme et énergique, tempérée par un esprit de justice et de conciliation qui n’a eu son égal que chez Mascarène[1].

  1. Cf. Can. Arch. (1894). Halifax. Sept. 3, 1753. Hopson to Lords of Trade. « … Owing to the state of his eyes, will sail in the « Torrington » . Thanks for the approval of his conduct. » B. T. N. S. vol 14. H. 204. 1754. March, 28. Whitehall. Lords of Trade to Hopson. « It is intended, on his leaving Nova Scotia, to appoint Lawrence Lieut. governor, and to pay him the salary now paid to him (Hopson) as governor. » B. T. N. S. vol. 36, p. 11.