Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/26

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l’auteur à l’effet d’exonérer la Métropole de toute complicité dans ce crime de lèse-humanité, et trouvé ses raisons peu convaincantes[1]. Oui, invraisemblable, et sans fondement dans la réalité des choses, tel est le jugement qu’un examen impartial des pièces au dossier nous oblige à porter sur ce point spécial et important de l’œuvre de Richard. Au reste, la sentence définitive concernant la responsabilité du gouvernement britannique, sera prononcée dans notre tome troisième. En attendant, nous avons produit dans celui-ci suffisamment de preuves pour éclairer là-dessus quiconque n’est pas désespérément aveuglé par l’esprit de parti, les préjugés de race ou un loyalisme mal entendu.

La gravure que nous donnons en première page est d’après un bas-relief spécialement exécuté pour notre ouvrage par le jeune maître Lucien Gosselin. Lucien Gosselin est le propre neveu, par sa mère, du maître regretté Philippe Hébert. Ainsi, dans une même famille, se transmet la flamme du génie, non seulement de père à fils, mais d’oncle à neveu. Cursores lampada tradunt

Et maintenant, ô mon livre, va, à la grâce de Dieu…

Henri d’Arles.
  1. Édouard Richard avait réuni en deux albums qui nous ont été légués avec son MS. toutes les appréciations auxquelles son ouvrage avait donné lieu. « It seems incredible, a dit par exemple le Minneapolis Journal, that the British government was kept in ignorance by Lawrence of his manifold cruelties and outrages to the Acadians, and it is so in consonance with the character of the British government to approve such an infamous act that it requires some yielding of natural prejudice to accept Mr. Richards narrative… »