Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/271

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gner avec ces gens au sujet du paiement ; mais, au fur et à mesure qu’ils apporteront ce qui est requis, vous leur délivrerez des certificats leur donnant le droit de venir retirer à Halifax l’argent qu’il paraîtra raisonnable de leur donner en retour. S’ils ne se conforment pas immédiatement à cet ordre, notifiez-les que le prochain courrier apportera une ordonnance de procéder à la contrainte militaire contre les délinquants. Il faut leur prouver que, là où le service de Sa Majesté demande leur assistance, ils n’ont qu’à obéir immédiatement sans poser de conditions, bien que dans leurs transactions privées ils soient libres de fixer eux-mêmes le prix de leur travail. » Dans une autre lettre du même au même, l’on trouve ce qui suit : « L’on n’acceptera pas d’excuse pour ne pas apporter de bois de chauffage ; s’ils n’en apportent pas au temps voulu, les soldats s’empareront de leurs maisons pour s’en faire du combustible[1]. »

Comme toujours, lorsque la portée des documents n’est pas dans la bonne direction, ceux-ci ne se trouvent pas au volume des Archives. Haliburton, qui les reproduit, ajoute : « Les réquisitions que l’on faisait à l’occasion chez les Acadiens, étaient signifiées d’une façon qui ne montrait

    que ce témoignage de notre satisfaction de votre conduite vous sera agréable. Nous vous adressons un cordial adieu, et nous demeurons vos sincères amis et vos humbles serviteurs.

    Dunk Halifax.

    J. Grenville.

    James Oswall.

    Whitehall, 4 avril 1754. (Lawrence reçut cette lettre le 13 juin 1754.)

    (Cf. Arch. Can. 1905, app. B. p. 116.)

  1. Ces deux extraits de lettres écrites par Cotterell, secrétaire de Lawrence, à Murray, sont donnés par Haliburton, vol. I, ch. IV, p. 169, en note, et sont tirés des Council Records at Halifax.