Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

porter, à ce sujet, aux diverses statistiques que nous avons données dans notre tome premier. Nous rappellerons seulement ici que, des cent-soixante-quinze chefs de famille qui s’étaient établis en Acadie, au cours d’un siècle, avait surgi un petit peuple, comptant, lors de la cession du pays, environ 2,500 âmes, 7,114 en 1739, et à peu près 12,500 en 1749. De ce nombre, près de 3,500 habitaient au nord des frontières actuelles de la Nouvelle-Écosse, territoire alors occupé par les Français.

La position de ces derniers Acadiens allait devenir extrêmement délicate et embrouillée. Jusque-là, cette partie du pays n’avait, pour ainsi dire, été officiellement revendiquée ni par la France ni par l’Angleterre. Les habitants qui l’oc-

    tion. Providence). Published by the author. Sans date. Mais le droits réservés est de 1841.

    Cet ouvrage, dont nous aurons encore l’occasion de parler, est très rare et extrêmement curieux. C’est le type du « livre de bonne foi ». L’auteur avait une âme droite et honnête, comme cela paraît à chaque page. Avec Haliburton, il aura été le premier à flageller l’iniquité commise envers les Acadiens. Mais tandis que l’historien de la Nouvelle-Écosse cherche au crime des circonstances atténuantes, et en fait tomber toute la responsabilité sur le colonial government, par quoi il veut dire les gouverneurs et les hommes à leurs ordres, Mrs . Williams n’y va pas par quatre chemins pour montrer que la Métropole fut au fond de toute cette affaire, « to wich the history of the civilized world affords no parellel », ainsi qu’elle s’exprime. L’Introduction de cet ouvrage, qui couvre 79 pages, texte fin, en est la partie la plus importante, au point de vue de l’histoire proprement dite… C’est dans l’admirable collection de Canadiana, formée avec tant de soin et de patience par M. Lambert, de Manchester, New-Hampshire, que nous avons trouvé ce volume qui mérite d’être mieux connu, tant l’auteur a prouvé de courage et de jugement. L’éminent historien des États-Unis, George Bancroft, n’a pas été moins affirmatif sur ce point : « No doubt existed of the King’s approbation. The Lords of Trade… wished very much that every one of the Acadians should be driven out ; and, when it seemed that the work was done, congratulated the King that « the zealous endeavours of Lawrence had been crowned with an entire success » . Hist. of U. S., vol. II, ch. VIII, p. 426 & seq. (New-York, Appleton, 1888).