CHAPITRE VINGT-SEPTIÈME
La déportation était maintenant chose facile à accomplir, matériellement parlant. Il restait cependant à surmonter un obstacle beaucoup plus sérieux que ceux qui s’étaient présentés jusqu’ici ; car un acte aussi barbare ne pouvait vraisemblablement s’accomplir sans le consentement des autorités métropolitaines. Lawrence pouvait-il espérer l’obtenir ! Il n’y avait pas à y penser ! Jamais l’Angleterre ne donnerait son assentiment à une pareille infamie[1]. Si la situation devenait intolérable, si les Acadiens se rendaient cou-
- ↑ Ceci est de la haute fantaisie historique. Quelle candeur une pareille
affirmation suppose chez l’auteur d’Acadie.’Il est malheureux pour sa
thèse que les documents officiels lui infligent un démenti. Nous en avons déjà
cité quelques-uns dans les notes de nos chapitres précédents. Nous en citerons
encore. Et, par exemple, quand les Lords répondaient à Lawrence : Ext. from letter Lords of Trade to Gov. Lawrence, dated Whitehall, March 25, 1756.
(Akins, N. S. D. P. 298).
« … We have laid that part of your letter which relates to the Removal of the Freaich inhabitants, and the steps you took in the exécution of this measure, before HiS Majesty’s Secretary of State ; and as you represent it to have been indispensably necessary for the security and protection of the province in the