Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/386

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prendre le serment sans réserve ou à quitter leurs terres, — les choses en étant rendues à un point d’acuité en Amérique qu’on ne pouvait plus souffrir de délai là-dessus ; que les Français nous avaient obligés à prendre les armes pour nous défendre contre leurs empiétements, et que nous ignorions quels autres coups ils préparaient ; ce pourquoi, au cas où les habitants ne voudraient pas devenir sujets purement et simplement (to all intents and purposes,) il ne leur serait pas permis de demeurer dans la province. Sur ce, ils (les députés) répondirent qu’ils étaient déterminés une fois pour toutes à quitter plutôt leurs terres qu’à prêter aucun autre serment que celui qu’ils avaient prêté déjà. Le Conseil leur dit alors qu’ils feraient bien de peser très-sérieusement les conséquences de leur refus ; que s’ils refusaient une fois de prêter le serment, ils ne seraient plus jamais admis à le faire, et qu’ils perdraient infailliblement leurs propriétés ; que le conseil ne voulait pas les presser de prendre une détermination hâtive dans une affaire aussi grosse de conséquences pour eux, et qu’on leur donnait jusqu’à lundi prochain à dix heures de l’avant-midi, pour considérer à nouveau la question et prendre une résolution à cet égard ; qu’on attendrait leur réponse définitive à ce moment-là.

« Et le conseil fut ajourné à cette date. »

Chas. Lawrence.


« Jno Duport,

Secr. du Conseil[1] »
  1. Akins. Nova Sco. Doc. P. 260-1-2.