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Conseil) les habitants français sont dépourvus de leurs titres de propriété et il ne leur sera pas permis de rien emporter, à l’exception de leurs mobiliers et de l’argent qu’ils possèdent présentement.

« Les commandants du fort de Piziquid et de la garnison d’Annapolis ont reçu à peu près les mêmes ordres à l’égard des habitants de l’Intérieur. Mais j’ai été informé qu’en dépit de toute notre vigilance, ceux-ci trouveront les moyens d’expédier leurs bestiaux à l’Île Saint-Jean et à Louisbourg, (qui est maintenant réduite à la famine,) par voie de Tatmagouche. Je désire donc que, sans perdre de temps, vous dépêchiez à cet endroit un fort détachement qui s’emparera de ce quartier et empêchera la chose. Vous ne pouvez manquer de trouver un guide pour conduire ce détachement, vu qu’il n’est pas un français à Chignecto qui ne connaisse parfaitement le chemin.

« Quand arrivera le fils de Beausoleil, s’il ne vous apporte aucun renseignement sur lequel vous puissiez vous fier au sujet de ce que les Français ont l’intention ou sont en train de faire sur la rivière Saint-Jean, tâchez de vous procurer les informations désirables par l’intermédiaire de quelque habitant sur qui vous puissiez compter, et que vous pourriez envoyer, à cet effet, à la rivière St -Jean.

« Quant aux provisions trouvées dans le fort de Beauséjour, les 832 barils de farine devront servir à la nourriture des habitants français pendant leur transport aux endroits où ils seront envoyés, et après en avoir fait une distribution suffisante à tous les vaisseaux, le reste sera envoyé aux colons de Lunemburg.

« Il est entendu que chaque navire devra être approvisionné d’une livre de farine et d’une ½ livre de pain par jour avec une livre de bœuf par semaine pour chaque habi-