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et ordinatione in dictis locis administrandi ; volentes tamen ut quantum ad insulam a Sto Joanne nuncupatum nihil immobile et fixum nisi conjunctim cum magistro Maillard vicario nostro generali saltem quoad fieri potest statuatur. Cum autem evenire possit ut morbo præpeditus hanc nostram aucthoritatem exercere supraque dicta tibi a nobis comissa exequi non valeas : in hoc sicut et in mortis aut itineris in Galliam agendi casibus, dilecto nobis in Xto magistro Leguerne corisopitensi presbytero supradicta tibi commissa exercendi, decernendi, regendi et faciendi, in tui absentia aut defectu plenariam et omnimodam potestatem et authoritatem tam generaliter et specialiter quam tibi, per præsentes concessimus, contulimus et donavimus concedimusque conferimus et donamus statuantes et declarantes insuper procul nostra esse ab intentione quas jamdiu magistris DesEnclaves et Chauvreutts concessimus facultates revocandi, volentes e contra eas in integrum ad specialiorem usque revocationem subsistere.

Datum Quebeci sub signo nostro ac secretarii nostri et testium ad id vocatorum subscriptionibus ac sigilli nostri eppalis appensione die 20 martii anno Dni millesimo septingentesimo quinquagesimo quarto : præsentibus ad quinquennium valituris.

De mandato Illustrissimi ac reverendissimi

DD. Eppi Quebecensis
BRIAND.


Cornwallis à Desherhiers


A. C. App. N. P. 356-7-8-9.


Chebouctou, 21 septembre 1749,. S.


Monsieur, — J’eus l’honneur de celle de V. E. de l’11me d’Aoust. Je vous [suis] très obligé pour le soin que vous aviez [avez eu] de ces Anglais pris par les sauvages — Par un Vaisseau qui arriva l’autre jour, M. Maillard m’envoye une copie de la lettre que V. E. écrit aux Sauvages de l’Isle Royale. J’y reconnois votre caractère, Je suis charmé qu’à la fin Les Gouverneurs des Colonies des deux Nations et leurs Habitans peuvent se fier les uns aux autres. Il semble que quelqu’uns ont cru qu’il fut permis meme pendant la paix d’exciter les Sauvages alliés d’une Nation a faire tout le mal qu’ils pourroient a l’autre. Pour moi il m’a toujours paru etrange qu’entre les Particuliers rien n’est si infame que de louer un Assassin pour venger un Affront, ou tuer un Rival, mais qu’entre deux Nations on pourroit souffrir la Coutume barbare de exciter ces Sauvages a leur Guerre Assassine.

Monsieur, — A mon Arrivée dans cette Province les Sauvages de l’Accadie venoient ici tous les Jours. Je les trouvai tranquilles et charmés de revoir la Paix. Il ne se lassoient point de m’assurer de leur Amitié aux Anglois — de ma part ils furent bien reçus et assurés de tout sorte de protection. Ils devoient