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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/52

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sance pleine et entière de nos propriétés. Nous avons accueilli toutes ces promesses comme venant de Sa Majesté et avons mis en elles notre confiance, nous avons rendu des services au gouvernement du Roi, sans que jamais il nous soit venu à la pensée de violer notre serment. Nous croyons, Excellence, que si Sa Majesté était bien informée de notre attitude à l’égard de son gouvernement, elle se garderait de nous imposer une formule de serment qui nous exposerait à tout moment à subir de grands dangers de la part des tribus sauvages, lesquelles nous ont déjà reproché, et d’une façon inquiétante, le serment que nous avons prêté. Le nouveau serment que l’on nous propose devant nous lier plus étroitement encore, il est sûr que nous deviendrons les victimes de leur cruauté.


[Monseigneur, Les Habitans en general de toute l’étendue de ce païs sont entièrement resous de ne point prendre le serment que V. E. exige de nous, mais si V. E. veut nous accorder notre ancien serment qui a été donné dans le Mines à M. Richard Philips avec une exemption d’armes à nous et nos hoirs, nous l’accepterons. Mais si V. E. n’est point dans la résolution de nous accorder ce que nous prenons la liberté de demander, nous sommes tous en général dans la résolution de nous retirer du pais. Monseigneur nous prenons la liberté tous en général de supplier V. E. de nous dire si S. M. a annullé notre serment que nous avons donné à Gén. Philips. Ce qui fait peine à tout le monde c’est d’apprendre que les Anglais veulent s’habituer parmi nous. Sentiment général de tous les Habitans sous signes.]


« C’est pourquoi nous espérons, Monseigneur, que vous tiendrez compte de nos humbles supplications, et que Votre