Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/76

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Il y avait encore un prétexte en réserve, lequel n’était venu à l’esprit ni de Vetch, ni de Nicholson, ni de Philipps, ni, jusqu’à cette heure, de Cornwallis lui-même. Seulement, le Gouverneur craignait que les Acadiens, éclairés sur ses intentions, ne se soumissent pas plus longtemps à sa politique de faux-fuyants. Aussi faut-il voir avec quelles précautions oratoires il aborde la question. Ce soldat de profession et de tempérament, qui auparavant se montrait si dur et si hautain, comprit enfin qu’il fallait changer de physionomie et se composer une autre attitude : il se fit donc insinuant, même flatteur. Parkman, qui n’a rien vu ou rien voulu voir de la farce qui se jouait contre les Acadiens, en est tout attendri[1] :

« Mes amis,

« Nous avons promis de donner une réponse précise aux habitants, concernant la permission par eux sollicitée de quitter la province après avoir ensemencé leurs terres ; et comme il appert que vous avez obéi à nos ordres sur ce

    siring leave to retire. Charles Pregian (Prejean) & Jacques Michel who presented the petition were called to explain some parts of it that were new and extraordinary, particularly where they say that they never considered themselves as Subjects of the King of Great Britain… His Excellency read two pétitions from the District of Mines, one desiring leave to retire… The Deputies of Annapolis Royal, Grand-Pré, Rivière de Canard et Piziquid being called in, His Excellency made the answer to their Petitions as agreed to as follows. » — Nova Scotia Archives, p. 188.

  1. « During these proceedings, the English Governor, Cornwallis, seems to have justified the character of good temper given him by Horace Walpole. His attitude towards the Acadians remained on the whole patient and conciliatory. » Montcalm and Wolfe, vol. I, ch. IV, p. 115.« 

    Even the caustic Horace Walpole speaks of him as a « brave, sensible young man, of great temper and good nature. » Id., Ibid., p. 97.