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défrayer, à l’avenir, le coût de l’entretien de ces gens afin qu’ils ne soient plus un fardeau pour cette province. »

Deux lettres de Vaudreuil, reproduites dans l’appendice H, nous disent que le 16 juin 1756, cinq familles acadiennes composées de 50 âmes, arrivèrent de la Caroline du Sud à la rivière St-Jean et qu’elles formèrent Boishébert que quatre-vingts autres exilés les suivaient. Il s’agissait de ceux dont il est fait mention dans la lettre écrite par Phips à Lawrence. Ces lettres de Vaudreuil nous fournissent aussi d’autres renseignements tout à fait nouveaux, à l’égard des Acadiens déportés dans les États du Sud.

Il serait trop long dans cet introduction, de suivre les Acadiens à travers leurs transmigrations dans les colonies anglaises où ils furent déportés ; il sera peut-être possible de le faire quand j’aurai terminé la présente tâche. J’ai consacré beaucoup de temps à ce sujet, fort peu connu des historiens. Il est en outre impossible de dresser les généalogies des familles acadiennes, sans une connaissance approfondie de leurs déplacements. Les archives du Massachusetts contiennent des renseignements très précieux au sujet des Acadiens qui y furent déportés et ensuite dispersés dans les différents bourgs de cette province. Il y a des centaines de listes contenant leurs noms, dont plusieurs indiquent aussi les âges, ceux des enfants et les noms des bourgs où les déportés avaient été placés, etc.

On fait actuellement des recherches dans les autres villes des États-Unis, où les Acadiens furent déportés pour obtenir de semblables données généalogiques.