CHAPITRE QUATRIÈME
Avec le présent chapitre, nous entrons pour de bon dans le volume des Archives.
L’on conviendra que les deux chapitres qui précèdent ne manquent pas de signification. La suite fera comprendre que les événements de ces cinq années, de 1710 à 1715, ont plus d’importance à eux seuls que ceux des quinze années subséquentes. En fait, les événements ultérieurs sont si intimement liés à ceux que nous venons d’esquisser, que, sans eux, ils deviennent inintelligibles ou revêtent une couleur toute différente.
En attendant que le cours de notre récit ait pleinement familiarisé le lecteur avec les méthodes savantes du compilateur Akins, nous le laisserons à ses réflexions personnelles sur les causes possibles des lacunes étranges que l’on constate dans l’œuvre de ce dernier. Si l’indignation vient mettre sous notre plume des expressions sévères à l’égard de ce monsieur, nous en demandons pour l’instant pardon. Mais l’on ne tardera pas à nous en absoudre, car l’on ne verra que trop, au fur et à mesure que se déroulera notre