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    verbal déterré au ministère des Affaires Étrangères, à Paris, par Rameau et Casgrain, en 1887, rédigé et signé par Charles de la Gandalie (ou Gandalis,) Noël-Alexandre Noiville et Bourg Belle-Humeur. Car l’évidence, que le serment prêté par les Acadiens incluait une réserve et avait été conditionnel, ressort des pièces mêmes qui se trouvent au volume des Archives, ainsi que nous l’avons montré ; le procès-verbal Gandalie ne fait que renforcer une preuve qui repose sur les documents cités par Akins, et que M. Parkman cite fréquemment dans son premier ouvrage Wolfe & Montcalm. La rectification apportée par l’historien américain est d’ailleurs incomplète en ce qu’il laisse entendre que seuls les Acadiens du Bassin des Mines prêtèrent un serment conditionnel : so far at least as regards the Acadians on and near Mines Basin, the effect of the oath was qualified by a promise, tandis qu’il est bien certain que cela s’applique à tous les Acadiens sans exception.

    N. B. — L’auteur d’Acadie a trop voulu rendre justice à Parkman pour que nous ne citions pas ce passage du chapitre XXII du même ouvrage A Half-Century of Conflict (Tome II, p. 173,) et dans lequel on voit que, pour l’historien américain, tous les Acadiens, et non pas seulement ceux des Mines, ont prêté un serment conditionnel : « By the Treaty of Utrecht France had transferred Acadia to Great Britain, and the inhabitants had afterwards taken an oath of fidelity to King George. Thus they were British subjects ; but as their oath had been accompanied by a promise, or at least a clear understanding, that they should not be required to take arms against Frenchmen or Indians, they had become known as the « Neutral French ».»