Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/168

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tion, aide-de-camp, général, ministre de la guerre, prisonnier des Autrichiens, puis encore général, de la république, puis ambassadeur, puis sénateur, puis flatteur outré de Napoléon : voila son histoire en quatre mots, et nous voudrions la terminer là ; mais pourquoi s’est-il acharné contre son bienfaiteur ? Taisons-nous, nous n’aimons pas les ingrats ; il repose là depuis le 25 avril 1821. Que la terre lui soit légère !

M. le comte Germain, pair de France, a fait élever un peu plus loin la chapelle funéraire où il repose maintenant ; ce n’est pas le comte Germain, dont on a dit :

Et claq’, claq’, claq’mon p’tit Germain,
Et claq’toujours, tu f’ras ton ch’min.

Le comte Germain, dont les amis d’une sage liberté déplorent ici la perte, fut un homme probe, instruit, modéré, et dévoué partisan des idées constitutionnelles ; respect à sa cendre !

Les artistes remarquent avec plaisir, le talent que l’on a développé dans la construction de la chapelle mortuaire de la famille Ferick ; ils s’arrêtent également devant le tombeau de M. de Walstertoff, qui fut ambassadeur de Dannemarck en France, où il vint mêler ses cendres à celles des plébéiens. L’homme propose et Dieu dispose : ce tombeau est digne, par ses formes élégantes et la beauté de son bas-relief, de l’habile diplomate qu’il renferme, depuis le 13 octobre 1820. M. le comte était âgé de 65 ans.

Plus loin, sous un immense monument funèbre, sur lequel domine une pomme de pin, dort la cendre des enfans de M. Boode.

Les habitués des voyages saluent avec reconnaissance la tombe de M. Irison ; il nous amena de la Grande-Bretagne le secret de rendre nos voitures publiques, jusqu’alors si pesantes et si incommodes, douces, faciles et légères.