Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/79

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M. Monthaud, notaire, à la famille duquel cette sépulture parait consacrée.

A quelques pas de cette élégante sépulture de famille, s’élève un marbre tumulaire, consacré à la mémoire de Mlle Vassin. La faulx cruelle de la mort l’a moissonnée comme une rose, le 20 mars 1818, à son 15e printemps, et l’on a gravé sur sa tombe ces quatre vers pleins d’une expression aussi douce que consolatrice :

Au digne objet d’un regret éternel,
On a consacré cette pierre.
C’était un ange envoyé sur la terre,
Il est retourné dans le ciel.

A partir de la sépulture du comte Colbert, on suit l’allée de peupliers jusqu’à l’endroit où s’arrêtent les voitures funèbres ; et là s’élève à l’extrémité de la 12e division, et faisant cependant partie de la troisième, un temple soutenu par six colonnes ; un vase cinéraire repose sous cet abri protecteur. Ce monument fut élevé par son père à Mademoiselle Butller, jeune rose de l’Amérique, que les vents un peu froids de la Capitale ont flétri dès son aurore.

Près d’elle, sous un arbre tumulaire, dort du repos des savans et des sages, un ex-ministre des cultes, Bigot de Préameneu, qui passa pur de reproches au milieu des orages de la révolution : ce qui n’est pas un mince éloge.

A ses côtés, se repose enfin de longues et ennuyeuses tourmentes le maréchal-de-camp Dammartin, qui n’a rencontré le repos que dans la tombe. Requiescat in pace !

Près de cette dernière tombe, sous une colonne en pierre, surmontée d’une urne cinéraire, qui borde le chemin rond qui environne le tertre de gazon où s’arrêtent les voitures funèbres, reposent les restes mortels de Mme Gandelet, décédée le 13 novembre 1824, à l’âge de 60 ans. Le quatrain sui-