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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/272

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Histoire

noient d’Écosse, qu’il ne comptoit pas de pouvoir être à Londres avant lundi, & que le plaisir de revoir des Amis, dont il étoit séparé depuis long-tems, ne lui permettoit pas de penser jusqu’alors à ce qu’on lui écrivoit ; mais qu’il ne manqueroit pas de répondre avec honneur. Je ne vous dissimulerai pas, Mademoiselle, que, charmé de l’air distingué de Sir Charles, de ses manieres nobles, & de tout ce que j’ai cru remarquer d’extraordinaire dans son caractere, j’ai souhaité que l’intervalle qui restoit jusqu’à Lundi pût amener quelque heureuse révolution. Il m’est venu à l’esprit de vous faire les propositions que vous venez de lire ; & j’espere que vous ne vous croirez pas moins obligée que moi, de prévenir, s’il est possible, les funestes effets qu’on doit craindre d’une querelle, entre des personnes de cette considération.

» Je n’ai pas l’honneur, Mademoiselle, d’être connu personnellement de vous ; mais mon caractere est trop bien établi, pour me laisser craindre qu’on puisse m’attribuer d’autres motifs que ceux dont je vous ai rendu compte. Deux mots de réponse, que vous aurez la bonté de m’adresser chez Sir Hargrave, dans Cavendish-Square, m’apprendront vos intentions. Je suis, Mademoiselle, avec tout le respect possible, votre, etc.

Bagenhall.