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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/356

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Histoire

& des offres sans bornes, je ne puisse obtenir son cœur.

Sir Ch. Je ne puis vous promettre un service de cette nature. Tous les Parens de Miss Byron se reposent de son choix sur elle-même ; qui entreprendra de le diriger ? Je repete ce que je vous ai dit au Jardin, lorsque vous avez voulu m’imposer cette condition ; Miss Byron ne doit pas être à vous ; & pour votre propre intérêt, comme pour le sien, vous ne devez pas souhaiter qu’elle vous appartienne jamais. Allons, Sir Hargrave, faites-y plus de réflexion. Pensez à quelque autre femme, si vous êtes disposé à vous marier. Votre figure…

Sir Harg. Oui, pard… ma figure est brillante à présent.

Sir Ch. Votre fortune vous fera trouver plus de bonheur avec toute autre femme. Pour moi, je ne vous dissimulerai pas que je refuserois la premiere Princesse du monde, si je ne lui croyois pas plus d’affection pour moi que pour tous les autres hommes, soit que je crusse le mériter ou non.

Sir Harg. Et cet avis n’est-il pas interessé ? N’avez-vous aucune vue pour vous-même ? J’exige là-dessus de la bonne foi.

Sir Ch. Je n’aurois que du mépris pour moi-même, si lorsque je donne un avis je ne considérois uniquement l’intérêt de celui qui me consulte, sans aucun rapport à moi.

L’ordre ayant été donné pour le déjeu-