ignorer l’état de notre chere Nancy. Mon cœur saigne pour elle. Je me serois crue tout-à-fait inexcusable, si j’étois venue passer trois mois à la ville, sans lui avoir répété de ma propre bouche les assurances de mon amitié, & celles du vif intérêt que je prends à sa santé. Quel nouveau mérite elle tire de sa patience ! Que ses souffrances me la rendent chere ! Si je tombe jamais dans l’affliction, Ciel ! donnez-moi son aimable, sa vertueuse résignation à vos plus douloureuses épreuves.
Je suis, ma chere cousine, etc.
LETTRE V.
Miss Byron, à Miss Selby.
Vous me réjouissez beaucoup, ma chere, par l’espérance que vos nouveaux Médecins vous donnent du rétablissement de notre chere Nancy. Que nos vœux puissent être bientôt exaucés !
On m’a recommandé trois choses à mon départ ; la premiere d’écrire souvent, très-souvent, m’a-t-on répété. Cet ordre n’étoit pas nécessaire. Mon cœur est avec vous ; & les heureuses nouvelles que vous me donnez