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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 2, 1763.djvu/138

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Histoire

touche si peu. Ce Monde n’est qu’un passage, un passage fort court, qui conduit à une meilleure vie. Je ne m’en efforcerai pas moins de continuer ma course, & peut-être avec plus d’empressement pour arriver au terme.

En un mot, dans les dispositions où je suis, il n’y a qu’un homme au monde, à qui je puisse désirer honnêtement d’appartenir. Je n’y vois aucune apparence. Il ne me reste donc nécessairement que le parti d’un éternel Célibat. J’en fais le vœu. Où est le mal, ma chere ? N’en aurai-je pas moins d’inquiétude & de soins ? La grace que je demande à tous mes chers Parens, est de ne me jamais parler de mariage.

LETTRE XLIII.

Miss Byron, à Miss Selby.

Mardi 14 Mars.

Enfin Sir Charles est de retour. Il est venu avec le Docteur Barlet. Ma Philosophie retombe dans un grand danger, du moins jusqu’à ce qu’elle ait le tems de se fortifier par mes réflexions. Je prévois qu’à la fin, il faudra prendre le parti de chercher un azile au Château de Selby.

Je n’entends pas un mot à présent, qui ne me semble mériter d’être répété. N’es-