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Histoire

meura lui-même dans la Salle publique.

Je fus reçu avec de grandes marques de considération. Quelques nouvelles difficultés me donnerent occasion de répéter une partie de ce que j’avois dit en votre faveur. Enfin, l’on me fit deux propositions, en m’assurant que si je consentois à l’une ou à l’autre, le Capitaine feroit profession toute sa vie d’un extrême attachement pour moi. Un mouvement de compassion m’en fit accepter une, sans m’expliquer sur les raisons qui me donnoient de l’éloignement pour l’autre. Au fond, je ne crus pas devoir engager mon crédit, quand j’en aurois beaucoup plus, en faveur d’un homme dont je ne connoissois pas mieux le mérite. Peut-être ne m’auroit-il pas été difficile de le servir, par Mylord W…, qui est lié fort étroitement avec les Ministres. Mais je ne regarde point une vive recommandation comme une démarche indifférente, sur-tout pour les Emplois où le Public est intéressé ; & ma parole engagée ne me permettoit pas de m’employer foiblement. Je me déterminai, par conséquent, pour le service dont je n’étois responsable qu’à moi-même. J’espére, à présent, que ma Sœur ne me fera point là-dessus d’autre question.

À la priere du Capitaine je donnai un modele, pour la forme que je souhaitois dans le nouvel écrit. On pria M. Marter de rentrer ; & chacun promit d’ensevelir dans