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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 2, 1763.djvu/228

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Histoire

déclaration à M. Édouard Danby, & je l’ai exhorté à conclure aussi avec le sien. Vous, Miss Danby, ai-je continué en m’adressant à elle, vous direz à votre cher M. Gard, qu’outre les deux mille livres qui vous appartiennent déja, vous avez à son service cinq mille livres sterling de plus. Et si ces sommes ne suffisent point pour vos arrangemens, je vous demande en grace de me le faire connoître. Soit qu’elles suffisent ou non, mon respect pour la mémoire de votre Oncle ne se renfermera point dans ces bornes. Je ne désire point d’être plus riche que je ne le suis. Vous m’apprendrez si vous avez d’autres Parens, & quelle est leur situation, pour me donner le pouvoir de rectifier un Testament, composé dans une longue maladie qui a pu changer quelque chose aux dispositions d’un homme naturellement doux & bienfaisant.

Ils ne m’ont répondu que par leurs larmes. Dans les premiers momens, ils se regardoient l’un l’autre ; ils s’essuyoient les yeux, & tout d’un coup ils recommençoient à pleurer. M. Sylvestre a versé aussi des pleurs de joie. J’ai cru que ma présence pouvoit les gêner, & je suis sorti sous quelque prétexte.

À mon retour, leur épargnant l’embarras des complimens, j’ai prévenu M. Thomas Danby, qui se disposoit à parler. Mes chers Amis, leur ai-je dit à tous, je lis dans vos yeux les honnêtes sentimens de vos