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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 2, 1763.djvu/317

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du Chev. Grandisson.

ment, pour les propositions qu’on vous fait, ne vienne de quelqu’autre attachement. Voilà tout.

Mylord L… Voilà tout, cher Frere.

Mylady L… À présent, si Sir Charles vouloit satisfaire notre curiosité !

[Croyez-vous, Lucie, que toute ma présence d’esprit m’ait jamais été plus necessaire ? Sir Charles a soupiré. Il est demeuré quelques momens sans répondre.]

Sir Charles. Vous êtes trop bonnes, trop généreuses, de souhaiter si ardemment de me voir marié. J’ai vu la personne que je crois seule capable, entre toutes les femmes du monde, de me rendre véritablement heureux.

(Il a rougi. Il a baissé la vue. Pourquoi rougir, Sir Charles ? Pourquoi baisser la vue ? L’heureuse personne n’étoit pas présente… L’étoit-elle ? Ah ! non, non, non).

Sir Ch. Vous reste-t-il d’autres questions à me faire ?

Miss Grand. Une seule. Cette personne est-elle Étrangère ?

Avec quel empressement tout le monde, excepté moi, l’a regardé ici pour attendre sa réponse ! Il a réellement hésité. Enfin il a dit à Charlotte, qu’il la prioit de l’excuser, s’il se dispensoit de répondre à une question qui lui causoit quelque embarras, parce qu’elle conduisoit à d’autres explications qu’il ne pouvoit actuellement se donner à lui-même, & sans lesquelles la réponse seroit