regarder & de l’entendre. Ils sembloient fiers de l’alliance qu’ils vont former avec un homme auquel ils ne connoissent rien d’égal.
Dans votre derniere Lettre, Lucie, vous me marquez que M. Greville a la hardiesse de laisser échapper des menaces contre ce modèle des hommes. Plaisante espece ! Que mon cœur se soulève contre Greville ! Mais ne parlons plus de ces ames de boue.
(N.) On n’a donné la Lettre précédente que pour soutenir le caractere de Miss Grandisson, & pour lier le changement de son état & de son nom, avec quantité d’incidents qui doivent le suivre : mais on passe sur toutes les Lettres qui concernent le mariage des Danbys, de Mylord W…, de Miss Grandisson même, & l’arrivée de M. Belcher. Sir Charles est toujours bon, toujours généreux, juste, intrépide. Son caractere ne varie point dans les moindres circonstances. L’admiration croît sans cesse dans tous ceux qui ont quelque chose à démêler avec lui ; & celle de Miss Byron devient si vive & si tendre, qu’on ne peut plus se tromper à ses véritables sentimens ; c’est un amour vertueux, mais le plus passionné. Ses agitations reçoivent un surcroît fort extraordinaire par l’arrivée imprévue de la Signora Olivia, cette même Dame de Florence, qui a conçu depuis long-temps une violente passion pour sir Charles, & que l’absence a si peu guérie, qu’elle vient le chercher en Angleterre pour lui offrir, avec son cœur & une immense fortune, le sacrifice de sa Religion. À la vé-