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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/257

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du Chev. Grandisson.

Hargrave & M. Merceda dans leur chaise. Ce ne fut pas sans difficulté qu’on leur rendit ce service, au milieu des plaintes, que chaque mouvement leur arrachoit, & des humbles remercimens qu’ils ne se lassoient pas de faire à leur Bienfaicteur. Il continua de leur servir d’escorte, jusqu’à l’entrée de Paris. Le lendemain, ayant eu l’attention de passer chez eux, il les trouva tous deux au lit, si brisés de coups, qu’ils ne pouvoient se remuer. M. Merceda étoit le plus maltraité ; ce qui fait juger qu’il étoit le plus coupable. Il est demeuré à Paris, entre les mains des Chirurgiens ; tandis que Sir Hargrave a recueilli toutes ses forces pour se faire transporter en litiere à Calais, avec beaucoup de fidélité sans doute à ne pas trop approcher d’Abbeville. Il est à Londres depuis deux jours.

M. Lowther ajoute que Sir Charles, occupé sans relâche des affaires qui regardent la succession de M. Danby, l’a prié de nous donner ces informations ; & que dans l’impatience de continuer son voyage, il remet à nous écrire lorsqu’il aura passé les Alpes.

(N.) On ne doutera point que dans l’intervalle, les deux Dames n’aient continué leur commerce de Lettres. La suppression, qu’on en fait, n’est à regretter que pour ceux qui aiment les petits détails Domestiques. Il est tems de présenter Sir Charles en Italie.