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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/32

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Histoire

silence de Clémentine ! Mais, dans les circonstances où j’étois, auroit-elle été plus réservée ? Qu’elle s’y prend bien, dans cette seconde conférence, pour déguiser ses sentimens sous le voile du zele de Religion ! Il paroît assez que si ses instances avoient eu quelque succès, elle n’auroit pas caché long-temps la cause de sa mélancolie, sur-tout lorsqu’elle voyoit dans ses Parens autant d’indulgence que j’en trouve dans les miens.

Ma pitié, pour cette noble Clémentine, commence à faire une forte impression sur mon cœur. Je ne m’occupe plus que de cette pensée. Que je suis impatiente de voir toute la suite des extraits !

N. Conférence où Madame Bemont découvre le secret de Clémentine. M. Barlet avertit Miss Byron, qu’à la priere de la Marquise, Madame Bemont rendît compte par écrit à cette Dame de tout ce qui s’étoit passé à Florence depuis que Clémentine y étoit avec elle, & qu’il ne donne ici que la traduction de sa Lettre.

Vous me pardonnerez, Madame, d’avoir différé jusqu’aujourd’hui à vous écrire, lorsque j’aurai commencé par vous apprendre que c’est d’hier au soir seulement que je suis en état de vous donner quelque satisfaction sur l’entreprise que vous m’avez fait l’honneur de me confier.

Je suis parvenu à la connoissance du secret. Peut-être l’aviez-vous deviné. L’amour, mais un amour pur & louable, est