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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/356

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Histoire

qu’elle nous manque. Mais avec peu d’amour pour le lit, beaucoup d’ordre, & de l’aisance sans précipitation, rien n’est difficile.

Votre Lettre m’est remise à ce moment. J’avois prévu quelles seroient les agitations d’Olivia. Elle a reçu sans doute quelques informations de Boulogne, car pourquoi quitter si-tôt l’Angleterre, lorsqu’elle avoit résolu d’y attendre le retour de mon Frere ? Malheureuse femme ! Henriette a pitié d’elle. Mais quel est le Malheureux dont Henriette n’ait pas pitié ?

(N.) On trouve ici plusieurs Lettres plus agréables qu’utiles au soutien de l’intérêt, l’une de la comtesse de D…, qui ne perdant point de vue le mariage de son Fils, s’efforce de combattre l’amour de Miss Byron pour Sir Charles, par des raisonnements pris de la nature de cette passion, & des difficultés où elle n’ignore pas que sir Charles est engagé ; les autres, de différentes personnes, & par des motifs tout différents de l’intérêt général. Mylady G… (auparavant Miss Charlotte Grandisson) ayant enfin quitté le château de Selby, écrit aussi à Miss Byron, qu’elle y a laissée avec Émilie, & lui dit mille choses badines. Miss Byron lui fait une réponse plus grave, qui se ressent de sa situation. Le plus grand éloge qu’on doive ici à l’Auteur, regarde les caracteres qui sont habilement soutenus. Mais tout étant accessoire à la situation de Sir Charles,