Clémentine du point de grandeur où elle s’est élevée ; quelque satisfaction que mes desirs y pussent trouver, je n’en jugerois pas moins, que, si sa conscience en étoit blessée, ce seroit une diminution pour sa gloire. Et me seroit-il possible, comme elle l’a fort bien observé dans une de ses Lettres, de voir une Épouse chérie, malheureuse par ses scrupules, sans m’efforcer de rendre la paix à son cœur, en les écartant ? Et pourrois-je espérer quelque succès, sans lui faire une peinture avantageuse de la Religion que je professe ? Et ne seroit-ce pas m’exposer au reproche d’avoir violé les articles ? Ô mon cher Jeronimo ! les choses doivent demeurer telles qu’elles sont, à moins qu’elle ne puisse penser mieux de ma Religion, ou moins favorablement de la sienne.
Il est revenu à me parler des obligations de sa Famille. Je lui ai déclaré que ce langage étoit le seul chagrin qu’il pût me causer. De grace, lui ai-je dit, qu’il n’en soit plus question. Tout le monde n’est pas excité par l’occasion, comme j’ai eu le bonheur de l’être. Mon Ami porteroit-il envie à mon bonheur ?
Le plus ardent de mes vœux, cher Docteur, seroit à présent d’imaginer quelque chose que je puisse accepter, pour satisfaire des cœurs si reconnoissans. Je souffre de me voir placé, par eux-mêmes, dans un jour qui doit les faire souffrir. Que puis-je faire,