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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/121

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du Chev. Grandisson.

vous ne seriez pas venu au hasard. J’aime éperdument Miss Byron. Je ne pourrois me montrer dans ma Province, si je souffrois que ce trésor en fût enlevé.

Votre Province, Monsieur ! vous prenez des bornes bien étroites. Mais je vous plains d’aimer avec cette violence, & si…

Vous me plaignez, Monsieur ? en interrompant Sir Charles. Je n’aime point ces airs de supériorité. En un mot, vous renoncerez à Miss Byron, ou vous me la disputerez par les voies de l’honneur.

Votre Serviteur, M. Greville… & votre Frere, ma chere, se mit à descendre.

Le misérable ne balança point à le suivre ; & le voyant prêt à monter dans sa voiture, il l’arrêta par la main, à la vue de plusieurs personnes. Nous sommes observés, lui dit-il à l’oreille, sortez avec moi pour quelques minutes. Par tous les Dieux, vous ne me refuserez point. Je ne puis supporter que vous partiez ainsi triomphant pour l’affaire qui vous appelle.

Sir Charles se laissa conduire, & lorsqu’ils se trouverent à l’écart, M. Greville tira l’épée, en pressant votre Frere de tirer la sienne.

Sir Charles y porta la main sans la tirer. M. Greville, dit-il à son Ennemi, ne vous exposez point inutilement. Il voulut retourner vers sa voiture, mais le Misérable jura qu’il n’admettoit pour alternative qu’un renoncement absolu à Miss Byron. Sa rage,