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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/182

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Histoire

Vous n’aurez pas oublié que j’ai une juste excuse, pour finir cette Lettre un peu brusquement. Le sommeil me presse : & quelle agréable nuit il me promet, en comparaison de la derniere !

LETTRE CVIII.

Mis Byron à la même.

Mercredi matin, 8 Novembre.

Nous étions informés, dès le matin, que Sir Charles étoit allé rendre sa visite à M. Gréville ; & nous serions retombés dans toutes nos inquiétudes, si M. Deane, qui arriva hier au soir, n’avoit servi à nous rassurer. Ma Tante vient de m’apporter le billet suivant de Sir Charles, adressé à mon Oncle, & venu de chez M. Gréville.

« En regrettant, mon cher Monsieur, tous les momens que je passe hors des Châteaux de Selby & de Sherley, je crois vous devoir compte de l’usage que je fais de mon temps dans cette ennuieuse absence.

» J’ai trouvé M. Gréville, dans une disposition moins heureuse que je ne m’y étois attendu. C’est avec une résistance inexprimable, qu’il combat contre lui-même, pour se déterminer à l’abandon de ses espérances. Il paroissoit étrangement agité, lorsque je me suis fait introduire chez lui. Dès le premier instant, il m’a proposé, & d’un ton même assez fier, de suspendre mon mariage l’espace de deux mois, ou d’un, du moins. J’ai reçu cette demande avec l’indignation qu’elle méritoit. Il a voulu la justifier par quelques raisons d’intérêt propre, que je n’ai pas écoutées plus volontiers. Après quelques discussions, il a juré qu’il obtiendroit du moins quelque chose ; & pour alternative il m’a proposé de dîner avec lui, & quelques Amis d’élite, qu’il avoit invi-