Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/283

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
du Chev. Grandisson.

Jeronimo m’a reçue avec la même complaisance, en félicitant Sir Charles. Tout le Monde a joint ses félicitations aux siennes.

L’aimable Madame Bémont ! Elle s’est avancée pour m’embrasser. Elle m’a fait son compliment avec une grace, que je mets au-dessus même de ses expressions.

On m’a présenté Camille. Vous la prendriez pour une Femme de condition. Combien la vue de cette fidelle Servante a-t-elle rappellé de scènes à ma mémoire ? la plupart tristes & douloureuses.

Le Comte de Belvedere & les deux jeunes Cousins avoient dîné avec la Famille. Comme c’étoit une premiere visite, je l’ai faite assez courte ; & nous nous sommes rendus chez Mylady G… à l’heure du Thé. Sir Charles a dit qu’il ne se sentoit pas la force d’aller entendre les soupirs de la Fille, immédiatement après avoir entendu ceux du Pere & de la Mere, qui ne savent point, & qui ne doivent point encore savoir qu’elle est si près d’eux.

Priez, ma chere Grand-Maman, sollicitez le Ciel pour la pauvre Clémentine, c’est-à-dire, pour une heureuse réconciliation, dont le résultat soit la tranquillité de tant d’honnêtes gens, si nécessaire à celle de votre cher Sir Charles & de votre

Henriette Grandisson.