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du Chev. Grandisson

Ah ! que l’obstacle ne vienne pas de vous, Mademoiselle. Clémentine ne fera-t-elle pas le quart du chemin ? On ne lui en demande pas davantage.

J’y penserai. Je saurai ce qu’ils auront fait. Votre avis, très-chere Madame, aura pour moi tout le poids que doit avoir celui d’une Sœur.

On est venu nous avertir qu’on avoit servi. Elle s’est excusée de descendre. J’ai pris congé d’elle pour le reste du jour, en lui disant que mon intention étoit de retourner au logis, immédiatement après le dîner.

Lundi au soir.

Sir Charles est revenu, le visage brillant du plaisir d’avoir exercé toutes ses vertus. Il n’est pas sans espérance, de conduire cette affaire à la plus heureuse fin.

Le Comte de Belvedere, chez lequel il s’est rendu d’abord, l’a reçu avec beaucoup d’émotion. Que je brulois de vous voir ! lui a-t-il dit. J’avois prévu que je serois la victime.

Ô Chevalier ! si vous saviez les promesses, les assurances que j’ai reçues du Général & de toute la Famille !

Sir Charles s’est étendu sur toutes les raisons qui pouvoient servir à lui calmer l’esprit.

Veut-elle promettre, engager sa parole, que si jamais elle se marie, ce ne sera qu’a-