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du Chev. Grandisson

bation, sur laquelle il fonderoit l’espoir d’obtenir la mienne. Ensuite se tournant vers mon Oncle & M. Deane, & leur prenant une main à chacun : M. Deane, a-t-il dit, me regarde avec complaisance, mais je crois remarquer un air sérieux à M. Selby. Mon Oncle a répondu, avec quelque embarras, qu’il brûloit seulement d’apprendre ce qui avoit pu chagriner Sir Charles. Il faut vous satisfaire, lui a dit votre Frere. Je ne vous cacherai donc pas que j’ai trouvé à Northampton, un homme qui a voulu employer la violence pour m’arrêter. Me connoissez-vous capable de chercher querelle ? Cet homme, jusqu’alors inconnu pour moi, a eu la hardiesse de me déclarer qu’il avoit sur une Dame de cette Compagnie, des prétentions qu’il étoit résolu de soutenir à toute sorte de prix.

Oh ! ce Greville, sans doute, s’est écriée ma Tante.

Les forces étoient prêtes à manquer. Malheureuse Henriette ! ai-je pensé à l’instant ; ne causerai-je donc jamais que du trouble au meilleur des Hommes ? Madame Sherley, M. Deane, mon Oncle, mes Cousines, ont marqué tous à la fois leur étonnement & leur impatience.

Tout s’est terminé fort heureusement, a-t-il repris d’un air & d’un ton tranquilles. Il n’est plus question du Téméraire. Je le plains. Il aime éperdument Miss Byron.

Les réflexions de mon Oncle, tendres &